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C’est pour le Shidokan Belgium Team d’avoir pu croiser la route de Monsieur Valera, un personnage humble rempli de savoir.

Dominique Valera s’est fait connaitre brièvement au cinéma aux côtés d’Alain Delon, Michel Serrault ou Johnny Hallyday. Beaucoup d’acteurs ont eu recours à son enseignement afin de se préparer pour des rôles, et Dominique Valera est devenu une référence en la matière dès le début des années 1980. Jean-Paul Belmondo dit de lui que Valera est à la vie ce que lui-même est à l’écran. Un homme seul capable d’affronter plusieurs adversaires. Il est expert fédéral et plus haut gradé de karaté de sa génération (9e Dan).

En 2013, il lance sa première série de DVD sportifs sous le nom de VALERA TRAINING, dont le premier volet propose de se former aux passages de grades de karaté contact.

Issu d’une famille d’immigrés espagnols, Dominique Valera commence le karaté shotokan en 1960, après avoir fait six ans de judo.

Champion du monde par équipes, il n’est jamais devenu champion du monde en individuels à la suite d’une disqualification due à une altercation avec un arbitre aux championnats du monde de karaté 1975 à Long Beach, en Californie. L’affaire fait alors couler bien plus d’encre que de sang, et le champion en subit des conséquences immédiates : exclu de la fédération française présidée par Jacques Delcourt, il n’a pu la réintégrer que bien plus tard, quand son ami Francis Didier en est devenu le président et a intégré le karaté contact comme nouvelle section.

Cinq ans auparavant, il remporte l’une des deux premières médailles de bronze individuelles mises en jeu durant des championnats du monde de karaté en terminant troisième ex aequo avec l’Américain Tonny Tullener au terme de l’épreuve d’ippon masculin des championnats du monde de karaté 1970 à Tokyo, au Japon.

À la suite de l’incident de Long Beach, il rencontre son ami Bill Wallace, champion du monde de karaté professionnel, l’ancêtre de la boxe américaine et fait une formation intensive à cette nouvelle discipline révolutionnaire. Il participe à une compétition dans ce style aux États-Unis et fait une forte impression. Dominique est alors pionnier dans le full-contact en Europe et le diffuse sur le Vieux Continent. La plupart de ses coéquipiers de l’équipe de 1972 championne du monde de karaté traditionnel intègrent le full-contact, tels Petitdemange, Paschy et Renesson. Valera fait la connaissance du champion du monde des lourds en full-contact, Joe Lewis et prend des leçons avec ce dernier.

Il est dès lors très proche de Jacky Gerbet, autre grand karatéka et président d’origine de la Fédération française de full-contact créée à Lyon le 19 mai 1978. Celui-ci devient son sparring-partner et son entraîneur officiel, durant les années 1970, lors de la phase de développement du full-contact.

Entre 1975 et 1978, Dominique Valera lance le karaté-contact, mais la discipline ne prend pas et est mise de côté durant quelque temps. Quelques années plus tard, son ami Francis Didier est nommé président de la fédération française de Karaté. Il croit en cette discipline et décide de lui donner une seconde chance. Le karaté-contact reprend la direction des tatamis. Il diffère du karaté traditionnel en autorisant notamment le contact sous diverses formes, et une reconnaissance des grades obtenus dans d’autres disciplines.